lili is a fairy

Recommencer à écrire pour pouvoir tous vous lire vous toucher, vous sentir, humer, contempler

Au sein de laquelle, on ne peut pas dire de ses semblables qu'ils sont, qu'ils seraient, qu'ils auraient été...

Une bulle uniforme, une boule de stress, un aquarium de strass, au sein desquels je me mets en mode veille...

Et soudain, des voix s'élèvent dans la rue, entendus de loin, impossible à toucher ou à approcher, les barrières invisibles sont là, bien présentes en forme de barbelés, de passages contrôlés,de badges vérifiés alors j'observe, je vis par procuration, de loin, d'observations, de contemplation...

Je me nourris de sourires, de mots échangés, appris, partagés...de moments courts  au sein desquels je me délecte, je revis, sors de ma médidation, redeviens un électron libre, plonge dans ma focale aussi souvent que je le peux...pour m'emmurer de nouveau en dehors des secondes suspendues dans mon isobulle et enfin rêver que peut être qu'un jour...

Des niaiseries que j'aimerais écrire, des mots qui pourraient juste tout dire,

une destination, un choix fondamental, comme la fin d'un rituel, un nouvel emprisonnement qui glisserait vers une libération...vers une histoire imaginée qui deviendrait réalité,

une fée qui reprend du service...peut être...

L'échéance est courte...

trois petits tours et puis s'en va?

Elle ne sait pas toujours très bien s'en servir...

Contemplation, frustration, à vouloir repeindre le monde autrement, poser une pupille dans une focale et...

Imaginer une autre vue figée dans le temps... suspendue quelques secondes presque palpable si on veut la toucher du doigt, et se souvenir d'une odeur, d'une autre histoire, d'un autre regard, d'un monde inversé...pour que l'on puisse parfois lâcher prise et s'envoler...et le regarder...

Le coeur ne répond plus...s'emballe, se lance dans une course folle

Le corps ne répond plus...diminue, cherche à s'enfuir sans l'âme

Et pour la première fois aucune emprise possible, tout m'échappe...je ne contrôle rien

je laisserai le plus précieux s'enfuir, puisqu'il est sourd, puisqu'il n'existe que par intermittence...puisqu'il n'est pas...puisqu'il n'est déjà presque plus

Le quotidien tue le quotidien éteint le quotidien restreint 

où aies je donc ranger mes ailes?

Ils réfléchissent... sur leur planète...ils observent et réfléchissent encore sans jamais se dire :" à quoi bon!", ils croient et espèrent, changer une poussière de planète quelque part, attraper l'opportunité d'un vol d'oiseaux ou l'existence imaginaire d'ailes, et ne réfléchir qu'à l'essentiel même si c'est douloureux et plus complexe, même si cela paraît si loin et insurmontable...

"Il y a une race d'hommes qui ne s'adapte pas,
Une race qui ne peut rester en place;
Ils brisent le coeur de leurs amis et de leurs parents;
Et ils parcourent le monde à volonté. Ils vagabondent par terre et par mer,
Et ils gravissent les cimes des montagnes;
Ils portent la malédiction du sang des gitans,
Et ils ne connaissent jamais de repos.
S'ils suivaient un droit chemin, ils iraient loin
Car ils sont forts et braves et fidèles;
Mais ils se lassent vite des choses,
Ils ont soif de nouveau et d'insolite."

  Truman Capote 

Elle s'écrira avec le cœur, et des larmes dans les yeux, le goût du sel...
Un espoir qu'on a pas envie de voir s'éteindre, malgré l'inhumain, le bestial, le barbare...
Une vie pour tant d'autres, l'objectivité subjective et la schizophrénie qui s'empare de moi, partagée, divisée, déchirée, emprisonnée, impuissante, douleur lancinante...
le vide...
l'envie de retrouver cette terre pour l'aimer encore un peu...